Une place sous les étoiles

Tra corpo e anima, un posto sotto le stelle

à la Cittadellarte

Un groupe s’est déplacé du café des pratiques, Besançon, France jusque dans une gare, Ivréa, Italie.

Il a rencontré des voyageurs, des passants, des migrants, et aussi des bénévoles et salariés de la ZAC ! (Zone Attive di Cittadinanza), l’association qui nous a invité. On a disposé nos affaires, composé notre matériel, organisé des sessions avec des lycéens, étudiants les arts appliqués ou le Français, on s’est amusé avec des groupes de personnes en situation de handicap. Un atelier géant, participatif, sur une semaine, ouvert à tous, rythmé par le son des annonces ferroviaires. Toute notre bande s’y est collé, les ados aussi se sont pris au jeu. Les tâches ont été minutieusement réparties : le tawashi, tissage, la découpe de T-shirt et autre textile, la broderie sur métal, le crochet. Il s’agissait de fabriquer des parois brodées, ainsi que de petits tapis, qu’on collectionnait pour qu’à Biella chacun puisse « trouver sa place ».

Toutes ces productions allaient être transportées à la Cittadellarte chez Michelangelo Pistoletto. Il nous a accueilli un week-end afin d’exposer notre œuvre,  fabriquée au creux d’une gare avec tant de gens…Nous aurions voulu qu’ils se déplacent tous, « il vecchio » et les autres, toutes les aventures condensées sur la toile de métal.

Notre ami il vecchio

Mais seuls, quelques téméraires ont traversé la « serra », pour nous rejoindre à Biella, vieille ville industrielle. Et c’est dans cette ancienne usine textile, reflétant le « terzo paradiso », qu’on a construit un cube, une boîte trouée sans aucune utilité sociale, sans même un toit. Entre corps et âme, une place sous les étoiles, c’est ainsi que nous avons appelé cette installation. Le cube de l’art moderne, laissé en jeu, au mouvement des corps, aux apparitions dansées, juste prendre place avec son tapis. Petit peuple se créé une intimité, où le regard peut s’infiltrer.

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