Le consortium
En 2019 l’arÊTE prend son essor et s’associe en consortium pour un développement territorial, social, créatif et écologique.
Le but du consortium, réunissant l’arÊTE, le café des pratiques et l’école des pratiques, est d’allier les complémentarités des 3 structures pour enclencher un cercle vertueux :
Create your own
Les trois structures
L’arÊTE ou l’art d’Être Tous Ensemble, un nouveau tiers-lieu mobile
L’arÊTE est une structure de création et de médiation culturelle, mobilisant des pratiques sociales créatives. Basée dans le quartier des Chaprais à Besançon, sa spécificité consiste à réunir des artistes, artisans, créateurs, bricoleurs, animateurs autour d’un atelier partagé, d’une matériauthèque, d’un espace d’éducation à l’environnement, mais elle a aussi la particularité de se déplacer hors les murs pour développer le lien social, la créativité, pour sensibiliser à la transition écologique et pour essaimer de nouvelles pratiques sociales.
Pour ce faire, la strucutre s’appuie sur différents supports :
L’arÊTE œuvre depuis 2016 au sein d’un tiers-lieu précurseur, le café des pratiques (elle a aidé à la mise en place de plusieurs projets, et porté les « structure-sculptures », sortes de « folies » qui se déplacent au sein d’événements culturels). Elle a officiellement été créée en 2018.
- une matériauthèque qui récupère des déchets auprès d’entreprises, de commerçants, d’associations et de particuliers, les trie, les valorise en stimulant la créativité collective et en impliquant bénévoles et usagers, puis les valorise auprès de professionnels de l’animation, et les propose à tout public pour concrétiser des projets créatifs ;
- un espace atelier, avec ses machines qui permettent de mettre en forme les ressources récupérées (scie sur table, perceuse sur colonne…) et des outils partagés (presse à gravure, ordinateur pour montage sons, vidéo, labo photo…) ;
- Une expérimentation à l’échelle d’un quartier des liens que peuvent entretenir un habitat participatif, un jardin partagé, un espace de vie sociale, un lieu de production et des habitants d’un quartier.
- Une conserverie, qui initie des pratiques alimentaire en faveur de la réduction des déchets
- Une lieu en faveur de l’Éducation à l’Environnement et au Développement Durable
- pour aller au-devant des publics (notamment en milieu rural) et pour faire vivre hors les murs les processus d’invention collective, basés sur la valorisation des ressources locales :
- la base mobile (mode doux ou motorisée) : matériauthèque
- la pratiquethèque, espace locatif d’outils pédagogiques ;
- un réseau de créateurs et de partenaires comme l’Ecole Supérieure d’Arts Appliqués Duperré-Paris ou l’Institut Régional du Travail Social, la Mission locale, des industriels (FCI, Vitabris, la Romaine…) qui permettent de nombreuses expérimentations (résidences de créateurs, mise en place d’atelier protégés de fabrications d’objets, Workshops …) et qui permettent d’inventer de nouveaux usages aux déchets.
Le café des pratiques, un tiers-lieu ouvert depuis février 2011 à Besançon, aux compétences reconnues
Le café des pratiques, Entreprise Solidaire d’Utilité Sociale (ESUS), favorise l’invention individuelle et collective tout en créant du lien social. Ce tiers-lieu offre la possibilité à chacun de s’impliquer, en fonction de ses envies et de ses talents, dans une approche conviviale, intergénérationnelle et créative. Il propose des pratiques manuelles, culturelles, scientifiques et artistiques ouvrant une réflexion sur les savoirs et les savoir-faire.
Valorisant le “faire avec”, l’association du café des pratiques, agréée « jeunesse et éducation populaire » par l’Etat, décloisonne les différents publics et suscite des rencontres. Elle développe des projets concrets qui rendent les habitants acteurs de leur environnement.
Pour ce faire, l’association s’appuie sur différents supports :
- espace de convivialité, d’invention, de jeux et de fabrications, qui crée des échanges et du lien social en valorisant les pratiques et en investissant son environnement de proximité. Un programme d’ateliers et d’activités très divers est proposé chaque semaine (environ 600 activités par an, dont la moitié à entrée libre).
Cultivé sur un terrain municipal et investi par une trentaine de bénévoles.
- Souvent le fruit de partenariats avec d’autres structures.
Au café des pratiques,
chacun est accueilli sans préjugé, ce qui génère un public très large et diversifié ; chacun est invité à s’impliquer, à sa mesure, en tant que simple usager, bénévole ou porteur de projets.
EVS
L’association est reconnue « espace de vie sociale » par la CAF depuis 2015, pour son action concrète en faveur de la création de liens sociaux, de l’implication et de la prise de responsabilité des usagers, et pour le renforcement des solidarités. A ce titre, l’association favorise l’appropriation de l’outil numérique par le grand public : un point numérique est à disposition, des cours d’informatique sont dispensés toutes les semaines gratuitement.
LAEP
Ce tiers-lieu est aussi un espace agissant pour le renforcement des relations parents-enfants.
Il porte un LAEP (Lieu d’Accueil Enfants-Parents), avec des temps d’accueil organisés deux fois par semaine, avec le soutien de la CAF. Mais surtout il est aménagé afin de permettre aux familles de se retrouver autour d’un espace et de matériel adaptés. Il développe la fonction parentale au travers de conférences, d’ateliers, de temps d’échanges.
Un incubateur de projets
L’association du café des pratiques fonctionne depuis son démarrage comme un incubateur de projets : de la rencontre autour des pratiques naît souvent l’invention et de nombreux projets collectifs. Parmi ces projets, sont à noter la création d’un habitat participatif (permis de construire obtenu après 3 ans d’incubation du projet au café des pratiques ; l’immeuble comprenant 9 logements posera sa première pierre en janvier 2020), d’une maison d’édition, ou encore d’un caférépartout et d’une matériauthèque (gérée aujourd’hui par l’arÊTE).
Le café des pratiques a également accueilli et mis à disposition le lieu pour de nombreux porteurs de projets individuels désireux de tester la relation à un public (traiteur, ateliers cosmétique, spectacles, …) : chacun peut investir le lieu et proposer un atelier, un temps de repas, une soirée, … et saisir ce lieu comme une opportunité dans le cadre d’une création d’activités.
l’école des pratiques, organisme de formation professionnelle datadocké, forme et essaime depuis 2015
L’école des pratiques a été créée pour donner un cadre aux multiples sollicitations de demande de transfert de savoir-faire et pour former les différents salariés qui se sont succédés au café des pratiques (19 salariés depuis son ouverture, dont 17 en contrat d’insertion). Cet organisme de formation professionnelle datadocké et certifié QUALIOPI accompagne les salariés du café de façon privilégiée, et propose un programme de formation, à destination de porteurs de projets ou de professionnels de l’animation, qui se développe autour de deux grands axes :
- le développement de projets sociaux et culturels à l’échelle locale à travers la transmission d’expériences et de savoir-faire autour de l’animation d’un lieu de convivialité, social et culturel, qui a permis d’accompagner des projets qui se sont concrétisés sur le territoire,
- l’animation respectueuse de son territoire et de ses ressources au travers de formations pour devenir acteur de son environnement.
L’école des pratiques présente des expertises spécifiques :
Dans les pratiques créatrices de lien social et dans les postures d’accueil de publics divers (parentalité, handicap, fragilité psychique, petite enfance…)
Dans les postures et pratiques suscitant l’invention collective et l’émergence de projets
Dans la réutilisation de ressources issus de déchets avec l’utilisation de la matériauthèque.
L’école des pratiques forme donc à des savoir-faire particuliers, qui conduisent souvent à des savoir-être respectueux de l’environnement et des connaissances quant à la gestion des déchets.
Elle permet aussi, grâce au café des pratiques, des mises en situation avec des publics différents et des temps d’immersion pour saisir des mécanismes et dispositifs de « faire ensemble » et de mobilisation des capacités d’agir des publics.
Le consortium permet au travers des spécificités des 3 structures
D’accompagner l’émergence de projets participatifs ou de tiers lieux au sein du territoire, en donnant à voir, essaimant, accompagnant et formant.
L’arÊTE
stimule la créativité grâce à ses ressources (matériaux, outils, créateurs) et va au-devant des publics en milieu rural pour faire vivre hors les murs les processus d’invention collective, basés sur la valorisation des ressources locales et des activités développées au café des pratiques (ateliers, interventions, caférépartout, LAEP, temps ludiques…) ;
Le café des pratiques
accueille les porteurs de projets, les accompagne, les oriente, met ses outils à disposition et crée du lien ;
L’école des pratiques
transfère les savoirs et savoir-faire du consortium et assure une montée en compétence des professionnels et des porteurs de projets.
Les trois structures s’entourent d’un réseau de professionnels locaux pour fédérer l’écosystème d’accompagnement autour des porteurs (BGE Franche-Comté, Pôle Emploi, Mission locale…).
Être une manufacture de proximité
L’arÊTE
met à disposition des ressources : atelier partagé, et matériaux pour des créateurs, des artisans ou des artistes. Elle accompagne des professionnels ou des mateurs sur des projets particuliers. Elle répond à des commandes de proximité : intercalaire de bibliothèque, sacs publicitaire pour une entreprise à partir de ses déchets, tapis de sols pour des classes.. Elle fait vivre des processus d’invention collective, basés sur la valorisation du travail pour tous et remobilise des publics au travers de la conception et de la fabrication de petites séries. Elle promeut l’acquisition des compétence tout au long de la vie au travers des open badges. Elle rend duplicable les savoirs acquis et …
Le café des pratiques
accueille les groupes de production ou les créateurs, makers dans une ambiance conviviale, les accompagne, les oriente, met ses outils à disposition et crée du lien. Il valorise les savoirs et savoir-faire de chacun en organisant des ateliers collectifs permettant essaimer les connaissances et des gestes techniques.
L’école des pratiques
transfère les savoirs et savoir-faire du consortium et assure une montée en compétence des professionnels et des porteurs de projets.
Participer à un écosystème éthique et solidaire
Ainsi le consortium peut:
01.
Impliquer des personnes au sein d’un collectif.
02.
Mobiliser de l’invention et de la capacité de création collective.
03.
Animer en prenant en compte les ressources disponibles et son territoire.
04.
Développer des projets sociaux et culturels à l’échelle locale.
05.
Concevoir des actions dans le domaine de la transition écologique.
06.
Transmettre des pratiques artistiques et créatives.
07.
Penser et organiser le travail pour tous.
et sur la France entière
pour l’offre de formation et le transfert de savoir-faire (porteurs de projets de création de lieux analogues) ou des interventions hors les murs selon les opportunités.
Un territoire d’implantation large
Le consortium est implanté à Besançon (Doubs), dans une terre d’utopie (terre de Charles Fourrier et de Claude-Nicolas Ledoux notamment), et d’innovation sociale (territoire à forte tradition ouvrière marqué par les mouvements sociaux et culturels de la Rhodia et de Lip). Cette histoire rencontre celle d’un territoire plus large qui s’ancre dans une culture de la coopération (région de création des coopératives à comté et de la première banque coopérative, le crédit agricole).
Il rayonne sur plusieurs échelles de territoire :
à l’échelle du quartier des Chaprais
et plus largement de la ville de Besançon pour son rôle de cohésion sociale et de mobilisation des habitants,
à l’échelle du bassin de vie de Besançon,
majoritairement rural avec des communes à vocation résidentielle dont l’activité économique est centrée sur Besançon. Il constitue le territoire prioritaire d’action du projet de Fabrique de territoire. De nombreuses communes sont à la recherche de cohésion sociale, d’ancrage local et d’implication de leurs résidents dans la vie locale,
à l’échelle régionale
pour essaimer les pratiques expérimentées dans le tiers-lieu, pour accompagner d’autres tiers-lieux, dans et hors les murs,